• Military Man de Julie Christol

    Military Man de Julie Christol

    L’histoire :

    Lorsqu’elle avait vingt ans, Charlie a subi un viol qui a bouleversé sa vie. Pour oublier et tenter de se reconstruire, elle s’est plongée à corps perdu dans son travail de journaliste. Et c’est désormais sous des habits trop larges qu’elle dissimule sa féminité pour échapper aux regards des hommes.

     

    Envoyée en reportage sur le porte-avion USS Roosevelt, elle rencontre Camden, jeune et séduisant pilote de chasse. Alors qu’elle veut seulement faire son métier et réussir son reportage, le militaire, lui, veut découvrir la véritable Charlie.

     

    Intrigué par cette reporter passionnée mais mystérieuse, Camden jure de percer l’armure que Charlie s’est forgée. Mais la jeune femme acceptera-t-elle de lui livrer ses secrets et de se laisser séduire ? Pas sûr. D’autant que le passé ne semble pas décidé à la laisser revivre...

     

    Dans ses bras, elle retrouve enfin l’envie d’aimer... 

     

     

    Mon avis : 

    Je viens de lire ce livre au cours de ma nuit d’insomnie. Et sincèrement il n’est pas mon meilleur souvenir de lecture de la semaine. (et on n'est que jeudi matin). Cet ouvrage est à classer dans la catégorie romance érotique, mais franchement c’est sans aucune poésie.

     

    D’abord l’écriture est basique et plate. Il n’y a pas de grosses fautes, quelques manques de typographie. Mais le vocabulaire est vraiment pauvre. "les larmes coulent sur mes joues" doit bien être écrit une fois par chapitre... aucune imagination de reformulation. Idem dans les descriptions des émotions. C’est fade, plat, insipide. On a l’impression de lire un rapport de faits du genre « je me lève, je me douche, je m’habille, oh tiens j’ai chaud en le regardant c’est bizarre »… Oui ok cette phrase est de moi, mais je ne vous promet que ce récit n’est pas plus approfondie que ça dans l’écriture. Il y a un gros manque dans l’expression des émotions.

     

     

    Le contenu ? Déjà le premier chapitre : un gros inutile, pure violence. Il décrit le viol. Jusque dans le moindre détail, et c’est limite dénuée d’émotions. C’est de la violence gratuite pour le lecteur et n’apporte rien du tout au récit.

    Dans les chapitres suivants, on a l'impression de lire un compte rendu placide qui liste des faits. L'émotion est soit impalpable, soit exprimée si basiquement sans poésie que parfois ça en est risible. Les scènes de sexe sont du x sans aucun intérêt pour le récit en lui-même. Les réactions sont parfois si bizarres que j'ai fini par en rire.

    Franchement ce n’est même pas digne d'une romance bas de gamme.

     

     

    Le personnage de Charlie est vraiment spécial. Elle est super instable, ce qui peut se comprendre au vu du viol subit, mais qui n’a aucun sens dans son attitude à vouloir poursuivre dans l’armée, au milieu des pilotes qui représentent son agresseur. Et puis la nana magnifique qu’on trouve moche juste parce qu’elle met des vêtements amples, un chignon et des lunettes, c’est une vaste blague…

    Seuls les personnages de Camden, Connor et Austin tirent leur épingle du jeu. Ils ont chacun leurs caractères et sont attachants. Mais bon pas tout le temps, car il y a aussi des invraisemblances dans leurs réactions.

    Les invraisemblances ? Il y en a partout. Parfois les émotions exprimées sont le reflet inverse de ce qui était écrit la phrase précédente. Il y a un vrai problème de cohérence avec la vie réelle. En 6 jours, la fille se trouve belle après 10 ans d'enfermement intérieur. Traumatisée par un viol, elle s’est enfermée 10 ans dans sa tête, mais affronte les gars de l'armée dans un porte avion où aucune échappatoire n'est possible. Vous vous imaginez vous enfermée au milieu de 90% de macho dans des couloirs exigus sans autre possibilité de partir que de sauter en pleine mer ? C'est tellement invraisemblable, que ça en devient vite risible. Le récit contient plein de petites réactions qui m'ont fait le même effet. C'est farfelu. Comment une nana qui vient de se faire bombardée, opérée des heures, dans le coma des jours, peut se jeter dans les bras de son mec à peine quelques heures après son réveil... Et ça c'est juste une scène parmi d'autres...

    Il y a plein de réactions irréalistes et c'est souvent écrit comme si un enfant de 12 ans décrivait une scène dans une rédaction d'école.

     

     

    Quant au fait que Camden ne croit pas Charlie sur l'identité du violeur après tout ce qu'elle lui a confié et ce qu'il lui a dit, puis qu'elle pardonne comme si de rien n'était.... C'est le plus gros nœud d'invraisemblance du roman pour moi.

     

     

    En conclusion l’écriture est super scolaire, peu riche en reformulation, répétitive, irréaliste.

     

    Bref ! Très déçue. Je lui accorde une cotation à deux cœurs, parce qu'il m'a fait passer le temps d'une insomnie et est écrit dans un français correct, et que l'histoire a une intrigue assez ficelée (même si tout est téléphoné, surtout la fin) avec des personnages finalement attachants.

     

     

    Je suis surtout surprise de trouver ce genre de livre d’un niveau peu élevé à la médiathèque alors que certains magnifiques ouvrages n'y sont jamais. Un jour faudra m'expliquer comment sont choisis ces achats...

     

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  • Reste aussi longtemps que tu voudras de Mélanie Taquet

    Reste aussi longtemps que tu voudras de Mélanie Taquet

     

    L’histoire :

    "Une évidence la frappa : personne ne devait savoir, car personne ne pourrait jamais comprendre. Son secret, qui la hantait depuis son arrivée à Florence, elle devrait l'enfouir en elle. Profondément. Le recouvrir de jolies choses sans importance comme cette promenade avec Marco. De manière à ce que personne ne puisse le découvrir, le lui voler. De manière à ce qu'elle puisse continuer, et vivre. Libre, pour un temps du moins, ici, à Florence."

     

    Nina a quitté Paris sur un coup de tête pour venir s'installer dans ce Bed & Breakfast du centre de Florence, tenu par son amie de toujours, Hannah. Mais les retrouvailles des deux femmes ne sont pas à la hauteur de leurs espérances : Hannah est aux prises avec sa sorcière de belle-mère et ses problèmes de couple ; quant à Nina, elle refuse d'expliquer les raisons de sa venue et semble fuir la réalité, préférant se laisser distraire par les délices florentins au bras de Marco, un Napolitain pensionnaire du bed & breakfast. Pourquoi Nina a-t-elle quitté la France aussi subitement ? Quels secrets tente-t-elle de dissimuler ? Sous le soleil de Florence, les parts d'ombre et de lumière de chacun se révèlent tour à tour. 

     

     

    Mon avis : 

    Ce roman nous offre une belle balade au cœur de Florence, à travers des personnages très différents les uns des autres, et pourtant tous attachants.

    Il faut du temps pour comprendre les raisons du départ précipité de Nina pour l'Italie. Je ne spoilerais pas l'histoire, mais j'avoue que c'est un sujet très rarement abordé et qui interpelle. J'ai vraiment aimé la manière dont l'auteur évoque le remue-ménage émotionnel qui anime Nina et sa manière de nous préparer doucement à la réalité de son départ précipité de Paris.

    Mais j'ai encore plus apprécié que tout ne tourne pas exclusivement autour de Nina. Ce récit contient de nombreux personnages qui se dépatouillent comme ils peuvent dans leur vie, leur peine, leur doute, leurs émotions.

     

    L'écriture de Mélanie Taquet est très agréable à lire et on enchaine les paragraphes sans se lasser ou se perdre dans les descriptions. Personnellement je ne suis pas friande des visites de lieux au travers des romans. Et pourtant, je me suis laissée porter par cette visite de Florence au travers des yeux et balades de Nina. Il n'y a aucune longueur l'écriture est fraîche, dynamique, rythmée. Les histoires s'entremêlent, interpellent sur divers sujets liés à l'amour, comme la maternité, l'abandon, la fidélité, l'amour filial, etc. On va de surprise en surprise dans le comportement étrange de l'héroïne.

     

    Ce roman m’a vraiment fait passer un bon moment de lecture qui finit dans un tourbillon émotionnel incroyable. Il y a des pages qui se tournent, peut-être certaines définitivement, d'autres avec l'espoir de se revoir. Il y a des affrontements à venir, des révélations à soi-même. Il y a surtout beaucoup d'amour.

     

    Par contre j'avoue être restée sur ma faim. Certes on connaît la décision finale de Nina, mais on aimerait en savoir plus sur son avenir et celui des autres personnages. Peut-être pas l'avenir immédiat, mais je trouve qu'un prologue du genre "6 mois plus tard" résumant la vie de chacun (même en une ou deux phrases) auraient vraiment aidé à finir sur une note encore plus positive.

     

    Un beau roman sur l'amour au sens large qui remue toutes les émotions et l’affectivité qu'on a en nous par l’évocation d’un sujet majeur difficile mais réel. Et j'aime quand un roman finit sur une note optimiste malgré des jours difficiles encore annoncés.

     

    Merci à Bibliofoxy pour la découverte et le partage de ce roman échangé sur le site  des mille et une plumes.

     

    Les petits liens : 

    Compte Insta Chroniques de Biblio.Foxy

    http://www.milleetuneplumes.fr/ dont je vous parle ICI

     

    et je vous rappelle ma page participative tipee qui vous permet de découvrir la suite de mon récit "L'écho du coeur" ainsi que certaines chroniques en avant première.

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  • Bonjour, 

    Aujourd'hui j'ouvre une page liée à ce blog sur le site Tipeee : MA PAGE.

    Vous pourrez y lire la suite de mon roman court "L'écho du coeur" en réel avant première avant des mois. (je vais prochainement stopper la publication Wattpad). Ce site me permettra d'obtenir un minima de participation (un euros par mois ou plus si vous le souhaitez) et me donnera la possibilité d'investir plus de temps et régularité dans mon écriture. Vous y découvrirez mes chroniques en avant première et découvrirez des articles anecdotes et petits écrits en exclusivité. Tout vous est dit et expliqué sur le lien dans l'onglet "présentation".

    Je continuerai à publier mon roman Eden ici dès que j'arrive à trouver le temps de m'y replonger à fond. 

    J'ai plein d'autres projets de publication qui passeront par le biais de cette plateforme participative en primeur. 

    Le but n'est pas de gagner un pactole, mais simplement de me donner la possibilité de m'organiser en me dégageant un temps non négligeable et un équipement nécessaire à la réalisation de mon écriture dans de bonnes conditions de pratique (comme la maintenance de mon PC qui commence à peiner sous mes doigts trop actifs à écrire). 

    Les montants ne sont qu'indicatifs, les équivalences que j'ai mentionnés ne sont qu'illustration de ce qui me fait du bien pour écrire. Les contreparties seront uniquement mes publications ou romans non diffusés en public.

    En espérant que certains fidèles lecteurs seront interessés par de nouvelles publications différentes.

    Bonne soirée 

    Kaya

     

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  •  

    L’histoire :

    "Que faisait cette femme sur le bateau ?"

    Sébastien est un courtier reconnu de la place boursière parisienne. Malgré une vie d'opulence et de plaisirs, il sombre dans un désenchantement amer. Il décide de se lancer dans un périple maritime, seul à bord de son voilier, jusqu'au jour où une étrange passagère fait irruption. Charmé par cette mystérieuse et séduisante personne dont il ne sait rien, Sébastien est entraîné dans un tourbillon de bonheur et de volupté en contradiction totale avec son univers froid et pragmatique. Deux mondes opposés s'affrontent, révélant de nouveaux espoirs pour ce trader blasé.

     

    L'homme à l'amer est le second roman d'Olivier Guérard. L'auteur nous emporte dans un surprenant voyage. Parfois caustique, souvent tendre, cet ouvrage nous invite à repenser notre vision de la société, de l'amour, de la vie. 

     

     

    Mon avis : 

    Un roman sur la quête de soi et de l’amour très agréable à lire.

    Une juste analyse de la société d’aujourd’hui également, avec une façon belle et originale pour l’évoquer.

     

    Ce roman est une belle histoire d’amour, amour de l’humanité, amour de la planète, amour de la vie, amour des autres, amour de la sincérité. Un roman feelgood et relevant de la remise en question également.

     

    Dès les premiers chapitres, j’ai détesté Sébastien, le personnage principal. Pour sa facilité à profiter de la vie et des gens grâce à son argent sans savoir savourer vraiment l'importance de la vie. Au fil des pages, on découvre une analyse profonde de la société au travers de la description du personnage. Mais peu à peu, on comprend que Sébastien ne se voile pas tant que ça la face. Il profite de son argent et du système, mais ne se leurre pas sur les gens. Et sa décision de profiter de ses congés pour partir seul sur son voilier en quête de son âme prend sens vraiment au fil des pages. Et finalement ce personnage est très attachant dans sa remise en question constante et son malaise croissant.

     

    Olivier Guérard a une très belle plume. Elle se lit avec aisance. Et tout s’enchaine avec une fluidité sans se poser de questions. Le ton est doux, voire tendre, et caustique à la fois. J’ai souris plus d’une fois.

     

    Il n'y a vraiment qu'un passage sur la fin du roman qui m’a un peu perdue. Lorsque le personnage fait naufrage et voit son amie mourir, les évènements (certes dans l’urgence), sont rapides et trop flous. Il y a pleins d’émotions contradictoires qui s’enchainent. En voici l’extrait de ce qui m’a perturbé (et ça vous donnera une idée de cette belle plume) :

    « Il aurait bientôt un spasme de respiration instinctif qui lui ferait boire la tasse. Puis il perdrait conscience. C'était peut-être mieux ainsi, il ne supportait pas l'idée de vivre sans elle. Un profond sentiment d'injustice l'étreignait et le décourageait. L'océan lui enlevait Juliette et son envie d'exister par la même occasion. Il était résigné à se laisser mourir, en gardant comme dernière image le visage adoré de cette sirène au grand cœur. Désespéré, il scrutait les traits fins de la jolie rousse qui s'estompaient. Ce murmure... un enchaînement de pensées soudaines et inattendues débloqua la situation.

    (…)

    Malgré la peine, il avait le sentiment d’avoir trouvé le sens de cette quête désespérée dans laquelle il s’était lancé. Seulement maintenant. Cela n’avait plus aucune importance. Il nageait, car il devait atteindre cette fichue côte avant que ses dernières forces ne l’abandonnent. »

     

    Pour moi, à travers ses mots, Sébastien se remet instantanément de la mort de son amour. Certes l’instinct de survie peut prendre le dessus, j’en conviens tout à fait. Mais le mélange "c'est mon amour" et " je m'en fous elle est morte je dois vivre à tout prix", m’a fortement déstabilisée dans ma lecture. C’est vraiment trop rapide. J’en ai relu deux fois le chapitre, de ce fait ! Surtout c’est « ce sentiment d’avoir trouvé le sens de cette quête désespérée » qui n’est pas du tout une évidence pour nous lecteurs. Bien sûr après l’auteur explique tout cela. Et ça prend sens. Mais, en plus, c’est évoqué si rapidement sur la fin, que j’ai eu un sentiment d’inachevé, un manque. A mon sens, l’auteur pouvait approfondir un peu plus le mécanisme psychique et l’évolution du personnage.

    Et la romance telle que je l’attendais, n’arrive que sur la fin.

    Au final, la romance est double : celle de l’amour de soi, qui finalement est la majorité du roman dans cette quête de soir (et ça n’a pas du tout un sens égocentrique), et celle de Sébastien et la femme qui partagera sa vie au final. Mais cette dernière est racontée de manière si courte, que ça m’a un peu frustrée. C’est pourquoi je classerai ce roman plus dans la catégorie « feelgood » que « romance ».

     

    Il évoque surtout cette remise en question de soi, de sa vie, de ses choix, de son éducation qui te drive vers des horizons qui ne sont pas forcément en accord avec son moi profond. C'est vraiment de cela que traite l'auteur à travers son personnage de Sébastien, trader quarantenaire qui part pour des vacances seul sur son voilier afin de couper quelques temps avec ce monde capitaliste et consumériste.

    J'ai vraiment apprécié la vision de l'auteur sur la société, son analyse, sans jugement réel, juste des faits bruts qui nous ramènent à la réalité des choses. Et surtout l'aspect écologique qu'il aborde à un moment m'a vraiment fait sourire car c'est totalement ce que je pense. (voir la citation en fin de chronique). Enfin bref, je ne vais pas vous spoiler plus, j’en dis déjà trop. Lisez ce livre qui est un vrai petit bijou sur la remise en question du monde d'aujourd'hui et les clés que chacun a en mains pour vivre en étant lui-même. Il vous laisse un sentiment de confiance en l’homme s’il se pose les bonnes questions.

    Mes petits blocages évoqués précédemment me sont propres et ne m’ont pas empêchée de comprendre le sens donné à cette histoire. Et il n’y a aucune incompréhension restée en suspens au final.

     

    Le seul petit manque, c'est l'absence de traduction de l'extrait de la chanson en anglais de Leonard Cohen, connue certes, mais tout le monde n'est pas anglophone. J'en ai compris le sens, mais ça reste flou. Ça m’aurait peut-être aidée à mieux appréhender la prise de conscience de Sébastien sur le moment.

     

     

    Mon passage préféré de ce roman : « Écoute-les dire, il faut sauver la terre ! Mais la terre n’a pas besoin d’être sauvée. Même si on détruit notre écosystème, on mourra et la planète continuera son chemin sans nous. C’est l’homme qu’il faut sauver... »

     

    #service presse sur SimPlement

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  • Et si c'était possible ? Illuminer sa vie grâce à la psychothérapie. De Martine Samama Levy

    Et si c'était possible ? Illuminer sa vie grâce à la psychothérapie. De Martine Samama Levy

    L’histoire :

    Installez-vous confortablement, nous allons bientôt décoller...

     

    Et si vous découvriez ce qu’une véritable psychothérapie peut vous apporter ? Et si vous posiez sur le monde un regard neuf, avec le cœur plutôt qu’avec les yeux ? Alors, prêt à embarquer pour l’univers des possibles ? Nous survolerons l’usine à peurs, le désert du doute, le marécage de la culpabilité, ainsi que la forêt des croyances limitantes et des pensées toxiques. Ces quelques turbulences seront vite oubliées une fois arrivés à destination où une chaude vibration de sérénité, de plénitude et de joie viendra vous envelopper au son de la douce mélodie nommée bonheur. Et si c’était possible ?

    Préface du Dr Luc Bodin

     

    Grâce à cet ouvrage accessible à tous, découvrez le bonheur d’une psychothérapie réussie et vivez-le au quotidien... ;) 

     

    Mon avis : 

    Ne prenez pas peur, ce n’est en rien un livre médical et barbant. Bien au contraire ! Je le classerais dans la catégorie « bien-être et apprendre à être soi ».

    Déjà le commencement de cet ouvrage n’entre pas directement dans le 'pourquoi suivre une psychothérapie'. Ce premier chapitre est une magnifique entrée en matière dans le « s’affirmer tel qu’on est et oser être soi ». Il évoque le chemin de vie de l'auteur pour devenir la psychologue qu’elle est aujourd'hui. A travers des mots simples, l’auteure explique sa décision de changer de vie, mais surtout tout le cheminement qui l’y a amené pour jouir pleinement de sa nouvelle vie de psychothérapeute. Surtout, Martine Samama Levy n’oublie pas d’évoquer tous les obstacles que beaucoup de personnes peuvent semer sur notre route (consciemment ou inconsciemment), mais aussi les freins qu'on se met souvent soi-même (aussi inconsciemment ou sciemment).

    J'ai adoré ce livre dès cette première partie, car ça a fait beaucoup écho en moi. Mais aussi parce que c'est l'histoire d'une femme qui apprend à s'écouter, qui apprend à mettre une distance avec les "qu'en dira-t-on" et les "bien-pensants", qui doute et se bat pour avancer. J'aime beaucoup les images utilisées par l'auteur qui nomme chacune de ces émotions qui nous freinent Dame Peur, Dame Culpabilité, Monsieur Jean Doute... C'est si joliment illustré et représentatif de ce qu'on vit chaque jour (encore faut-il l'admettre et en prendre conscience ! ).

    La suite est clairement orientée « psychothérapie ». La seconde et plus grosse partie nous explique le pourquoi et l’intérêt d’une psychothérapie. Mais elle ne nous parle pas psychologie, philosophie, médicale. Non elle nous montre à travers des exemples nombreux toutes les réactions, attitudes, reflexes que nous avons et qui nous fait avancer ou pas. Elle nous montre comment consulter un psychothérapeute nous aide à prendre conscience de qui nous sommes et comment nous fonctionnons.

    Les chapitres de cette partie sont structurés de manière à explique en quoi suivre une psychothérapeute peut être bénéfique, sur quels plans. Et c'est quelque chose que j'ai beaucoup de mal à expliquer à de nombreuses personnes. Je suis convaincue du bien fait d’une telle démarche. Encore faut-il trouver le bon interlocuteur et les bons outils !

    Suivre une psychothérapie, voir régulièrement un psychologue, ce n'est ni une tare, ni signe de maladie psychique lourde, ni signe de lourde dépression. C'est simplement un moyen pour identifier et comprendre qui on est et comment on fonctionne, comment trouver les déclics en nous pour avancer sur notre petit bonhomme de chemin.

    Dans un environnement neutre, avec les bonnes questions qu'on ne sait pas se poser, avec un apprentissage du 'savoir exprimer ce qu'on ressent' par quelques biais que ce soit, avec une aide à identifier nos nœuds émotionnels, nos limites, nos possibilités de chemins à emprunter vers un bien-être pour nous. C'est tout cela les séances avec un psychologue, et bien plus encore. Pour moi, c'est clairement apprendre à vivre pour moi, à penser pour moi.

    Appelez cela de l'égoïsme si vous voulez. Mais je suis tellement formatée en "penses aux autres d'abord" que ça m'en a bouffé toute ma vie, aujourd'hui j'apprends à prendre de la distance pour me préserver moi. Et c'est un long travail, avec des moments bien, d'autres où je plonge, d'autres où j'en prend conscience et corrige le tir, .... Sans l'aide des psychologues, il y a longtemps que je serai devenue complètement effacée dans cette vie de terrienne aux profits des autres. Et c'est pourquoi cet ouvrage a fait beaucoup écho en moi. Il explique tout cela tellement bien, d’une manière simple et ciblée à la fois. L’auteure évoque les nombreux chemins possibles avec des illustrations de cas concrets qu’elle a rencontrés et qui évoque forcément qqch à chacun. Ce n'est ni lourd de termes médicaux (le peu qu'il y a est vraiment défini parfaitement pour tout néophyte), ni un jargon torturé de psy qui voudrait nous noyer dans sa science, ni une leçon de morale. On y comprend comment fonctionne un être humain en grandes lignes. On y comprend à quel point notre psyché est complexe et propre à soi. On découvre ce qu'être une personnalité construite dans sa propre identité et équilibrée, et bien sûr l'inverse, avec la panoplie de clés possibles et propres à chacun pour permettre cet équilibre.

    Ce n'est pas une psychothérapie clé en main. Loin de là. Ce livre nous montre que chaque être est différent, fonctionne différemment, acceptera l'analyse différemment, s'adaptera différemment aux conséquences pour lui. On y comprends aussi que nous n'avons pas toujours toutes les clés et que l'enfant que nous étions a pu enfouir des éléments clés que nous ne retrouverons peut-être jamais. On y comprend surtout que chacun avance à son rythme, avec les méthodes qui lui conviendront à lui et pas forcément aux autres, avec le temps et la patience qu'il faudra, on y apprend que rien n'est inéluctable si on conçoit un tant soit peu à ouvrir un minimum son esprit et à accepter ses actes, ses défauts, ses qualités, ce que l'on est dans notre entièreté. J'aurai grandement aimé suivre une psychothérapie dès mes 10 ans pour ne pas gâcher autant d'années et me sentir plus forte aujourd'hui. Et j'aurai adoré avoir l'auteur comme psychothérapeute. On ne refait pas le monde, mais on avance avec les moyens du bord.

     

    "La vie est belle et cruelle à la fois, elle nous ressemble parfois"  (La vie est belle, INDOCHINE)

     

    La 3eme partie nous parle spiritualité. N'y voyez rien de religieux, spécial, « space » ou étrange. L'auteur nous parle de ce que je nommerais "la vraie spiritualité" : l'essence d'un être. Toujours par des exemples concrets, variés et parlant, l'auteur sait nous amener dans son état d'esprit ou sa vision si large et réaliste de l'être humain.

    La 4eme partie sur l'aspect médical et perception de la profession m'a moins passionnée. Mais elle est néanmoins très réaliste, c'est une belle analyse de la relation medecin/patient/media/société et de tout ce que ça interfère dans notre développement personnel.

     

    Pour résumer, c’est un livre qui vous fait grandir en vous. Il vous montre que consulter un psychologue, est une aide non négligeable à réaliser le chemin de vie qui vous conviendra le mieux. Explorer son être sous un autre angle est bénéfique à tous. Que ce soit pour quelques séances, un souci précis, ou plus.

    Martine Samama Levy exprime le cheminement d'une psychothérapie, ses bienfaits, ses limites, ses diverses chemins adaptés à chaque personne. Son écriture est fluide, claire, directe et imagée à la fois.

    Le petit plus que j'ai adoré sont les petits noms donnés à nos freins et quand l’auteure illustre certains faits par des extraits de paroles de chansons de musiciens contemporains et français.

     

    Un ouvrage à mettre entre toutes les mains !

     

     

    #servicepresse sur SimPlement

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